Infos
sur le livre :
Auteur : Boris Vian ICI
Publié :
1947
Edition : Gallimard
Sur Photo : LGF Le
livre de poche 2009 (349 p)
Pays : France
Adaptation
ciné :
Oui.
Quatrième de
Couverture :
Ce
titre léger et lumineux annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre
ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans.
C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique
et poignant, heureux et tragique, merveilleux et fantastique, féerique et
déchirant. Dans cette œuvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus
de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une
marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va
jusqu'au bout du désespoir. Mais seules deux choses demeurent éternelles et
triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs
américains…
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Pourquoi
ce livre ???
J’en
avais entendu beaucoup de bien.
Mon
Résumé
Les
aventures de Colin et Chick deux amis très proches que tout oppose pourtant,
l’un riche confortablement installé, pour qui travailler c’est indigne, ça
réduit l’homme à une machine, l’autre, chick,
pécuniairement pas à son aise, obligé de travailler et vivre aux crochets de son
oncle pour s’en sortir.
Nos
deux compères vont rencontrer l’amour, danser le biglemoi, trinquer
avec de savoureux mélanges ahurissants concoctés par un pianocktail, se régaler de menus Gouffé soigneusement
préparés par Nicholas le cuisinier.
Jusqu’au
jour où l’un comme l’autre sont rattrapés par les aléas de la
vie….
Mon
avis
C’est
un livre dont j’ai entendu beaucoup de bien, un classique de la littérature
française que je me devais de lire.
Avant
je souhaiterai m’attarder sur certains détails du livre, je tiens donc à
souligner le fait que JA DO RE le titre, il m’inspire, j’aime à le répéter, il
sonne dans ma tête telle une gourmandise poétique « L’écume des jours »
très beau je trouve.
La
couverture est idoine, aussi bizarre que le contenu du livre, et la quatrième de
couverture résume très bien la chose, il est rare que la correspondance soit
aussi réussie, elle décrit assez bien l’univers et invite à la découverte de
l’histoire.
J’ai
été scotchée par le jeune âge de l’écrivain à l’heure se son écriture du dit
roman à savoir 26 ans, tout simplement parce que je me disais au fil de ma
lecture qu’il fallait tout de même une certaine maturité pour arriver à conter
ainsi ! Chapeau bas.
Je
n’ai pas été insensible à cette lecture, j’ai d’abord été surprise, j’ai
énormément ri, j’ai été confuse complètement perdu avec le sentiment de ne rien
comprendre, j’ai souri avec émotion et tendresse et j’ai été triste aussi, le
moins que l’on puisse dire c’est que c’est un roman qui véhicule des émotions,
bonnes ou mauvaises, dépendra de la sensibilité du lecteur, c’est un livre qui
décoiffe il faut s’accrocher.
Je
pense que cette « expérience » parce que franchement je trouve que ça en est
une, serait idéalement l’objet d’une étude, afin de décortiquer les messages de
l’auteur enfouis sous une finesse extrême.
D’ailleurs
je ne trouve pas que ça soit facile à lire, à moi il a fallu beaucoup de
concentration, pour pouvoir suivre une histoire ordinaire dans un monde étrange,
l’imagination a été l’ingrédient indispensable pour une parfaite
immersion.
Il
a fallu que je dépasse une centaine de pages (le tiers du livre) pour que je
rentre dans l’histoire pour ne plus en sortir.
L’histoire,
parlons-on ! un délice, un savoureux mélange de plusieurs thèmes sérieux,
l’amour, l’amitié, le travail, l’abus de pouvoir, la richesse, la pauvreté, la
religion, la politique, le fanatisme, le sacrifice, le gaspillage, la maladie,
la vengeance, et la mort…et je me dis que j’ai dû surement passer à côté
d’autres et tout ça dépeint sur un fond ludique et
burlesque.
J’ai
adoré Colin, un personnage entier et dévoué, mature et responsable, qui a su s'adapter, pourtant on
a tendance à croire que les gens très aisés sont plus fragiles et basculent vite
dans le mauvais sens face aux mauvaises surprises de la vie, mais pas lui, Colin
m’a surpris.
Son
ami de toujours Chick m’a dégouté, victime de sa passion pour Jean-Sol Partre, a eu du mal à gérer sa vie, pris dans un cercle
vicieux il m’a trop rappelé la faiblesse humaine et il m’a
révolté.
En
fait pour ces deux-là l'un se ruine par amour et l'autre refuse l’amour et
préfère se ruiner pour une autre passion….c’est tellement
triste.
Chloé,
cette adorable jolie femme, que le sort n’a pas épargné, une de ces personnes
pour qui on a du mal à admettre que la vie puisse s’acharner contre elle à force
de bonté et de sagesse, mais oui ! nul n’est épargné et la vie n’obéit pas à ces
règles-là, j’ai trouvé cruel qu’elle soit obligée de boire uniquement deux
cuillères d’eau par jour à cause de ce satané nénuphar qui poussait dans ses
poumons…c’est fort je trouve
Alise,
la victime, de son cœur, contrairement à Colin n’a pas accepté son sort et
succombé à ses émotions en arrachant les cœurs comme on avait arraché le
sien.
En
plus de ces quatre personnages, on a le cuisinier barge, et la petite sourit qui
nous réserve une fin qui fait mal, mais aussi plusieurs éléments matériels qui
vivent, je citerai la maison de colin qui a su m’oppresser, et ce pianocktail fantastique qu’on aimerait tous avoir chez
soi, dieu que j’ai été dégouté à sa vente.
Bizarrement
je n’ai pas pu matérialiser tout ce beau monde dans ma tête dans leur vrai
contexte, je n’étais pas forcément dans les années cinquante, malgré le jazz
omniprésent, pour moi Colin et Chloé ressemblaient comme deux gouttes d’eau à
Carl et Ellie les personnages du film d’animation
Là-haut voir ici
Pour
finir, je dirai que c’est un livre à large public, pour les jeunes la
fantaisie et l’imaginaire prendront le dessus je pense et pour les plus vieux
ils seront plus sensibles aux images à caractère
ironique.
Lisez
ce livre tout en musique qui se lit mais qui s’écoute en même temps…….j’ai
vraiment aimé.
Mon clin d'œil :
Très bonne lecture |