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jeudi 31 octobre 2013

Ravage par René Barjavel




Infos sur le livre :
Titre : Ravage
Auteur : René Barjavel
Edition : Folio (313 pages)
Pays : France
Publié : 1943

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Pourquoi ce livre ???
Rentre dans le cadre du challenge Livra’deux pour Pal’Addict  ici.

Mon avis
En premier, je tiens à remercier ma binôme Psylook Drine d’avoir sélectionné ce livre pour moi, voilà un bon moment que je souhaitais découvrir Barjavel, sans trouver le bon moment pour le faire, encore une preuve que les challenges sont payants.
Un livre de science-fiction !!!! En 1943 OUI, mais à l’heure de ma lecture, il est un peu tard je pense, beaucoup de choses sont déjà d’actualité et d’ici 2052 la suite sera peut être au rendez-vous, je n’espère pas quand même, car certaines prédictions sont assez glauques à l’instar des « conservatoires des morts »
Même si à notre époque la thématique abordée n’est plus une exclusivité, ou une originalité, il n’en reste que c’est un sujet sans fin qui stimulera encore et toujours les hommes curieux de l’avenir, débordants d’imagination, fantasmant sur le futur des générations à venir.
On s’accordera à dire que c’est le genre de roman qui inspire, qui porte aux débats et qui pousse à l’analyse.
Pour ma part je me contenterai d’écrire un modeste avis pour le moment et d’envisager la lecture d’autres romans dans la même veine.

René Barjavel, a écrit Ravage en 1943, il dresse un portrait et expose une vision futuriste pessimiste de ce que l’homme fera de son monde un siècle plus tard.
Paris 2052 ;
Les hommes évoluent dans un monde prospère, très évolué et à la pointe de la technologie, un monde où la machine domine l’homme, l’ensemble est automatisé offrant à ce dernier le confort suprême, toutes les commodités nécessaires et suffisantes à son quotidien et un monde aseptisé très bien décrit par l’auteur. Un florilège d’images est dépeint dans les premiers chapitres.
Je citerai, la ville radieuse à titre d’exemple dont le concept est de plus en plus envisagé dans notre société, ça rappel bien quelques ouvrages d’art impressionnants qui habillent certaines régions du monde et qui offrent à leurs locataires la possibilité de vivre en enclave.
C’est ainsi que les usines, l’agriculture, les cimetières, le secteur de la santé et un tas d’autres registres sont décrits avec minutie par l’auteur, reflétant le degré de modernité atteint, permettant ainsi aux lecteurs de toucher ce monde du bout des doigts.
Je ne me suis pas égarée, car j’ai trouvé des ressemblances avec le monde actuel et j’ai souri à l’idée que l’auteur ait vu juste par moment, anticipant sur certains évènements, ceci dit il y a eu des visions exagérées, parfois sous-estimés, mais Le Paris de 2052 j’y étais.
Quand, cette société fortifiée qui semblait invincible, se trouve menacée dans sa propre armature, confrontée à la disparition de sa source d’énergie l’électricité, la ville est aussitôt débranchée.
Une catastrophe qui ne tardera pas à plonger la ville dans le chaos, et l’homme dans les abimes.
Instinct de survie en éveille, la population se déchaine, et là encore des scènes d’apocalypse sont nombreuses, certaines scènes de panique sont très réalistes, des pillages, de la violence, des tueries, des destructions….
Comme dans toute fin du monde, une poignée de survivants résistent, à leur tête François Deschamps, une sorte de « Bruce willis », un surhomme impitoyable nourrit par le désir ardent de vivre et de sauver sa bien-aimée Blanche.
Sacrée personnage qui,  à 22 ans, l’auteur l’a doté d’un tempérament de feu, un guerrier persévérant très peu attachant, impitoyable et dominant qui ne s’arrêtera devant rien pour s’éloigner le maximum de Paris, de l’enfer.
J’ai trouvé que ce n’était pas très crédible, car contrairement à tous, il est dénué de toute sensibilité, pas une faille, le pire pour moi a été de gober son âge à la fin du récit.    
Ceci dit, la partie où François et son groupe bravent les dangers, pour retrouver la route de son village d’enfance fut ma préférée, extrêmement bien racontée, dans un détail impressionnant, un passage très imagé qui m’a secoué à plusieurs reprises.
Une expédition difficile voir cauchemardesque dans un but unique, reprendre à zéro sur de nouvelles bases complètement à l’opposé de celles qui ont amené Paris au cataclysme, une idéologie ancestrale qui prône le retour aux sources et qui bannit les machines et toute notion de progrès et qui appelle en remplacement le développement des ressources humaines et personnelles où l’homme accepte le fait de posséder des limites.
Le fait de franchir la ligne d’arrivée dans la nudité symbolise la naissance, le nouveau départ, reste à faire ses preuves.
Et justement la fin du livre m’a dérangé, le message véhiculé n’étant pas le mien, on passe d’un extrême à l’autre, j’aurai souhaité que François utilise les enseignements apportés par sa propre expérience de l’autre monde, à bon escient, qu’il soit efficace, à mon sens il a eu une chance qu’il n’a pas su saisir.
En somme, je suis bien contente d’avoir lu ce livre, il ne serait pas étonnant que je lise « Le voyageur imprudent » l’auteur y fait apparemment une référence à « Ravage ».


Pour lire l'avis de ma binômette ♥

 
Bonne lecture

6 commentaires:

  1. Un très bel article! J'y ai retrouvé énormément de réflexions que je m'étais faite à l'époque mais aussi lors de ma relecture il y a quelques mois! :p
    En tout cas, ça m'a fait super plaisir de pouvoir lire ton avis et encore plus si tu as apprécié ta lecture! :D

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  2. ça m'a l'air pas mal tout ça ^^
    Je ne connais pas du tout cet auteur mais ton avis me donne envie de le découvrir. Je me le note
    Bisous

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  3. Je ne connais pas du tout ce livre mais ton avis donne à réfléchir. comme j'aime beaucoup les romans d'anticipation, je le lirai sans doute un jour histoire de compléter ma "collection". Pour le moment mon préféré reste "le meilleur des mondes" de Huxley. bises !

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    1. Ah wé pourquoi pas :-) tu pourras te faire un avis, vu ton expérience dans le genre, ton analyse sera certainement beaucoup plus intéressante.

      Je débute pour ma part, et ce livre fut une bonne mise en bouche.

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