Titre :
Ravage
Auteur : René Barjavel
Edition
: Folio (313 pages)
Pays :
France
Publié
: 1943
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Pourquoi ce livre ???
Rentre dans le cadre du challenge Livra’deux pour Pal’Addict
ici.
Mon avis
En premier, je tiens à remercier ma binôme Psylook Drine d’avoir sélectionné ce livre pour moi, voilà un bon moment que je
souhaitais découvrir Barjavel, sans
trouver le bon moment pour le faire, encore une preuve que les challenges sont payants.
Un livre de science-fiction !!!! En 1943 OUI,
mais à l’heure de ma lecture, il est un peu tard je pense, beaucoup de choses
sont déjà d’actualité et d’ici 2052 la suite sera peut être au rendez-vous, je
n’espère pas quand même, car certaines prédictions sont assez glauques à
l’instar des « conservatoires des morts »
Même si à notre époque la thématique abordée n’est
plus une exclusivité, ou une originalité, il n’en reste que c’est un sujet sans
fin qui stimulera encore et toujours les hommes curieux de l’avenir, débordants
d’imagination, fantasmant sur le futur des générations à venir.
On s’accordera à dire que c’est le genre de roman qui
inspire, qui porte aux débats et qui pousse à l’analyse.
Pour ma part je me contenterai d’écrire un modeste
avis pour le moment et d’envisager la lecture d’autres romans dans la même
veine.
René
Barjavel, a écrit Ravage en 1943, il dresse un portrait
et expose une vision futuriste pessimiste de ce que l’homme fera de son monde
un siècle plus tard.
Paris 2052 ;
Les hommes évoluent dans un monde prospère, très
évolué et à la pointe de la technologie, un monde où la machine domine l’homme,
l’ensemble est automatisé offrant à ce dernier le confort suprême, toutes les
commodités nécessaires et suffisantes à son quotidien et un monde aseptisé très
bien décrit par l’auteur. Un florilège d’images est dépeint dans les premiers
chapitres.
Je citerai, la ville radieuse à titre d’exemple dont
le concept est de plus en plus envisagé dans notre société, ça rappel bien quelques
ouvrages d’art impressionnants qui habillent certaines régions du monde et qui
offrent à leurs locataires la possibilité de vivre en enclave.
C’est ainsi que les usines, l’agriculture, les
cimetières, le secteur de la santé et un tas d’autres registres sont décrits
avec minutie par l’auteur, reflétant le degré de modernité atteint, permettant
ainsi aux lecteurs de toucher ce monde du bout des doigts.
Je ne me suis pas égarée, car j’ai trouvé des
ressemblances avec le monde actuel et j’ai souri à l’idée que l’auteur ait vu
juste par moment, anticipant sur certains évènements, ceci dit il y a eu des
visions exagérées, parfois sous-estimés, mais Le Paris de 2052 j’y étais.
Quand, cette société fortifiée qui semblait invincible,
se trouve menacée dans sa propre armature, confrontée à la disparition de sa
source d’énergie l’électricité, la
ville est aussitôt débranchée.
Une catastrophe qui ne tardera pas à plonger la ville
dans le chaos, et l’homme dans les abimes.
Instinct de survie en éveille, la population se déchaine,
et là encore des scènes d’apocalypse sont nombreuses, certaines scènes de
panique sont très réalistes, des pillages, de la violence, des tueries, des
destructions….
Comme dans toute fin du monde, une poignée de
survivants résistent, à leur tête François
Deschamps, une sorte de « Bruce willis », un surhomme impitoyable
nourrit par le désir ardent de vivre et de sauver sa bien-aimée Blanche.
Sacrée personnage qui, à 22 ans, l’auteur l’a doté d’un tempérament
de feu, un guerrier persévérant très peu attachant, impitoyable et dominant qui
ne s’arrêtera devant rien pour s’éloigner le maximum de Paris, de l’enfer.
J’ai trouvé que ce n’était pas très crédible, car
contrairement à tous, il est dénué de toute sensibilité, pas une faille, le
pire pour moi a été de gober son âge à la fin du récit.
Ceci dit, la partie où François et son groupe bravent
les dangers, pour retrouver la route de son village d’enfance fut ma préférée, extrêmement
bien racontée, dans un détail impressionnant, un passage très imagé qui m’a
secoué à plusieurs reprises.
Une expédition difficile voir cauchemardesque dans un
but unique, reprendre à zéro sur de nouvelles bases complètement à l’opposé de
celles qui ont amené Paris au cataclysme, une idéologie ancestrale qui prône le
retour aux sources et qui bannit les machines et toute notion de progrès et qui
appelle en remplacement le développement des ressources humaines et
personnelles où l’homme accepte le fait de posséder des limites.
Le fait de franchir la ligne d’arrivée dans la nudité
symbolise la naissance, le nouveau départ, reste à faire ses preuves.
Et justement la fin du livre m’a dérangé, le message
véhiculé n’étant pas le mien, on passe d’un extrême à l’autre, j’aurai souhaité
que François utilise les enseignements apportés par sa propre expérience de
l’autre monde, à bon escient, qu’il soit efficace, à mon sens il a eu une
chance qu’il n’a pas su saisir.
En somme, je suis bien contente d’avoir lu ce livre, il ne serait pas
étonnant que je lise « Le voyageur imprudent » l’auteur y fait apparemment une
référence à « Ravage ».
Un très bel article! J'y ai retrouvé énormément de réflexions que je m'étais faite à l'époque mais aussi lors de ma relecture il y a quelques mois! :p
RépondreSupprimerEn tout cas, ça m'a fait super plaisir de pouvoir lire ton avis et encore plus si tu as apprécié ta lecture! :D
Et une nouvelle amitié est née ♥
Supprimerça m'a l'air pas mal tout ça ^^
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout cet auteur mais ton avis me donne envie de le découvrir. Je me le note
Bisous
Contente de te donner envie :-p
SupprimerJe ne connais pas du tout ce livre mais ton avis donne à réfléchir. comme j'aime beaucoup les romans d'anticipation, je le lirai sans doute un jour histoire de compléter ma "collection". Pour le moment mon préféré reste "le meilleur des mondes" de Huxley. bises !
RépondreSupprimerAh wé pourquoi pas :-) tu pourras te faire un avis, vu ton expérience dans le genre, ton analyse sera certainement beaucoup plus intéressante.
SupprimerJe débute pour ma part, et ce livre fut une bonne mise en bouche.