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mercredi 18 juillet 2012

VACANCE AU PAYS PERDU par Philippe Ségur

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Infos sur ce livre
Auteur : Philippe Ségur    PAR ICI
Sortie En France : 2008
Éditions : Buchet / Chastel
Sur Photo : LGF Le livre de poche 2010 (216 p)
Pays : France
Quatrième de Couverture : 
Un graphiste hypocondriaque, végétarien et tyrannisé par ses enfants, rêve d’aventure. Le jour où il découvre que les salades, les purées et les pâtes dont il conçoit les emballages sont bourrées de pesticides, d’hormones de croissance et d’antibiotiques, il décide de rompre avec le système et de fuir la société de consommation.
Il s’embarque avec son meilleur ami pour un périple qui va le conduire à découvrir, loin des circuits touristiques, le dernier pays des merveilles. De ce pays fameux, notre anti-héros, perclus d’angoisses et aliéné par le système avec lequel il veut rompre, ne verra pas grand-chose…
Vacance au pays perdu, roman plein d’humour et d’amertume, dresse le portrait d’un homme condamné à être exclu du monde où qu’il aille. L’aventure, d’accord, mais à l’étranger, était-ce bien raisonnable ?
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Pourquoi ce livre ???
1-    La mention « Prix des lecteurs sélection 2010 » m’a poussé à lire la quatrième de couverture.
2-    Le portrait d’un décroissant, pourquoi pas c’est dans l’air du temps.
3-    Le « s » qui manque à vacance dans le titre m’a intrigué 
Mon Résumé
Un père de famille au bord de la dépression harcelé par les marqueurs et les codes de sa vie quotidienne, décide de faire un break, partir loin à la recherche d’une autre réalité, une société plus simple où le système serait différent, une destination qui serait moins contaminée par la mondialisation.
Pour prouver à sa femme sa capacité à assumer sa décision, lui l’homme fragile en quête d’aventure décide de l’impressionner en choisissant sa destination uniquement en se fiant à la réponse d’un moteur de recherche sur internet !
Et à sa requête «  désastre touristique » l’écran affiche : Albanie.
Il embarque pour ce voyage en compagnie de son meilleur ami, Mais très vite les motivations initiales, les profits escomptés et les bénéfices attendus s’avèrent bien éloignés de la « grande aventure »
Mon avis
S’agissant de mon premier livre de cet auteur, je ne savais vraiment pas en m’embarquant où j’allais atterrir.
Et bien ce ne fut pas désagréable, l’idée de base de ce roman est originale sans être révolutionnaire et l’humour est omniprésent, ceci dit j’ai relevé à un moment de ma lecture une certaine lassitude à cause de quelques longueurs et répétitions qui viennent un petit peu gâchées le récit, d’ailleurs j’ai bien ressenti le « syndrome du noyau de prune » dont souffre le personnage principal, c’était voulu après tout, néanmoins à aucun moment j’ai eu envie d’abandonner ma lecture.
C’est un roman qui réunit bien humour et philosophie il fait beaucoup rire mais réfléchir également, tantôt culpabilisant tantôt moralisateur car il met bien en évidence nos contradictions.
L’auteur nous décrit le malaise que l’on a tous ressentit un jour ou l’autre, très visible dans la société à laquelle nous appartenons, société qui dénonce beaucoup sans vraiment agir de peur de perdre ses acquis.
Ce qui nous facilite la vie au quotidien ne nous rend pas forcément service à long terme, on en est tous conscient certes, mais est ce que nous sommes prêts à perdre notre confort, nos commodités, les petits plaisirs de la vie, nos habitudes tout simplement ?
Le constat dans ce livre est amer mais réaliste, on ne peut pas échapper à la mondialisation même si l’on est le plus fervent des décroissants, on dépend entièrement de la société dans laquelle nous évoluons malgré nous, pris dans un engrenage infernal où il n’existe aucune échappatoire.
Rien n’est gratuit, tout à des avantages et des inconvénients, il faudrait peut-être arrêter de trop se poser des questions pour vivre heureux.
Si j’ai à résumer ce livre en une phrase je dirai : L’homme est victime de sa propre évolution.

Moyennement aimé

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